Merci pour vos deux commentaires :)
Fluff c'est
Le côté un peu romantico-bisounours :P
Chapitre 1 Dans un tout autre quartier de la ville, plus modeste dira-t-on que celui où vivait Castle, Kate Beckett regagnait son appartement la tête un peu trop pleine et quelque peu déboussolée. La journée de la veille, et même les trois derniers jours, avaient été riches en émotions et elle n'était même plus sûre de s'y retrouver tellement ça devenait confus.
-Contente de voir que vous allez bien ! Entendit-elle alors qu'elle franchissait le seuil de l'immeuble.
Complètement dans ses pensées, l'inspectrice ne fit guère attention à la remarque que venait de lui faire le concierge. Après tout, depuis deux ans qu'elle vivait ici, il commençait à la connaître un petit peu et notamment son entêtement professionnel. Il était loin du compte concernant la chose mais le vieil homme avait deviné cette caractéristique de sa personnalité.
Kate appuya sur le bouton de l'ascenseur d'un geste las. Trop de questions fourmillaient dans sa tête. Elle se demandait même pourquoi elle avait paniqué. Mais il était trop tard là, non ? Elle ne pouvait pas retourner à l'appartement de Castle et faire comme si de rien n'était, comme si elle n'était pas partie. En plus il devait certainement déjà être levé. Sans doute aurait-il senti son absence ? Lui aussi du coup devait avoir tout un tas d'interrogations. Non, elle ne pouvait pas retourner le voir immédiatement puisqu'elle n'avait elle-même pas les réponses. Elle n'avait aucune idée du pourquoi elle avait paniqué, pourquoi elle s'était posée la question de savoir si c'était pas un coup de tête qu'elle allait regretter ? L'inspectrice aurait elle-même bien aimé le savoir... C'était comme si quelque chose clochait mais elle n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Peut-être le fait qu'elle se disait après coup qu'elle aurait peut-être dû lui expliquer certaines choses plus en détail avant de lui sauter dessus comme elle l'avait fait... Allait-il lui en vouloir quand il apprendrait qu'elle avait démissionné ? Non c'était bien ce qu'il lui avait demandé non ? De laisser tomber. Et pour ça elle devait quitter le district. L'enquête la rattraperait toujours tant qu'elle serait flic. Il y aurait constamment une affaire qui lui serait confiée qui se révélerait être liée au meurtre de Johanna Beckett. Toujours. Le seul moyen était de redevenir une simple civile. Que ça allait lui sembler bizarre... Mais après tout, Castle gagnait suffisamment d'argent pour deux et puis ainsi, elle pourrait être une mère au foyer épanouie à élever des petites terreurs. Un sourire franchit ses lèvres à cette pensée alors qu'elle sortait son trousseau de clefs. Non il ne fallait pas qu'elle fuit. Elle allait se prendre deux trois rechanges et retourner auprès de son partenaire : il y avait beaucoup de choses dont ils devaient parler. C'était les portes d'une vie heureuse qui s'ouvraient devant eux …
Les pensées quelque peu fleur bleue de Beckett s'estompèrent lorsqu'elle ouvrit la porte de son appartement. Ses affaires étaient dans le même fouillis que son esprit peu auparavant. Quelqu'un était venu ici pendant la nuit. Elle se retourna vers la porte comme pour vérifier qu'il n'y avait pas eu d'effraction. Mais non idiote, songea-t-elle, tu t'en serais rendue compte en ouvrant. Par réflexe sa main se dirigea vers son glock mais bien évidemment celui-ci n'était plus là. Kate se mordit la lèvre tout en attrapant une batte de baseball qui traînait vers son canapé. Elle devait s'assurer qu'il n'y avait plus personne.
-Police de New-York !
A pas rapides, elle traversa son appartement se sentant un peu bête d'avoir crié ça alors que non, elle n'incarnait plus la police de la ville. Plus que ça elle n'en était plus digne selon Iron Gates. Bref, ce n'était pas le moment pour ce genre d'état d'âme. Elle entra dans chacune des pièces et les vérifia. Dans toutes le même désordre régnait. Un soupir de lassitude franchit ses lèvres alors qu'elle se laissait tomber sur le canapé. Pas besoin de passer des heures à faire des relevés pour savoir qui était responsable de tout ça... Un froncement de sourcils vint nuancer l'expression fatiguée de la jeune femme. S'il n'y avait pas eu d'effraction... Alors comment étaient-ils rentrés ? Elle attrapa ses clefs, ferma derrière elle et descendit auprès du concierge. Si quelqu'un avait vu quelque chose se serait bien lui.
-Oui j'ai ouvert votre appartement. A deux officiers qui m'ont dit que vous aviez disparu et qu'ils avaient besoin de chercher une piste, de là où vous aviez bien pu aller. Ils ont insisté, c'était urgent afin de pouvoir vous retrouver en vie....
-Bien entendu... Grommela-t-elle.
Le concierge la dévisagea essayant de deviner ce qu'il se passait mais le regard de Beckett était impénétrable.
-Je vais avoir besoin que vous passiez au commissariat pour dresser un portrait robot des deux types que vous avez vu.
-Ce n'était pas de vrais flics ? Demanda-t-il surpris.
-Non. Je passe un coup de fil et je suis à vous.
Oh ils étaient forts, ça elle ne le nierait plus, c'était certain. Beckett s'éloigna de quelques pas tout en composant le numéro de Ryan. Elle se ravisa et appela Esposito : elle se devait de le prévenir pour qu'il soit sur ses gardes. Deux sonneries et ensuite le répondeur. Génial !
-Espo c'est Beckett, fais gaffe à toi, ils sont encore sur mon dos. Rappelle-moi dès que tu peux.
Elle raccrocha et composa ensuite le numéro de Ryan pour qu'une équipe vienne sur les lieux, constater les dégâts, l'usurpation d'identité et relever toute preuve permettant de les écrouer le jour où ils passeront devant un tribunal. De plus ils étaient deux, elle avait donc besoin d'un nom, d'un second nom. Enfin ils, elle n'allait pas enquêter. Beckett reprit l'ascenseur et à l'intérieur ferma les yeux. Elle devait arrêter de penser en flic, elle devait les laisser faire leur boulot, montrer au dragon qu'elle arrêtait de fouiner partout et que le deal était respecté. Mais c'était pas facile, son instinct avait tendance à reprendre le dessus. Beckett gagna directement le tableau du meurtre de sa mère. Il était déjà ouvert mais rien n'avait été touché. Après une hésitation, elle décrocha les photos, une à une et les entassa. Elle s'arrêta net sur certains clichés qui dataient d'il y a un an déjà, même plus. Sur ces photos, elle était accompagnée de son partenaire civil.
-Et merde Castle !
S'ils l'avaient cherchée, si c'était pour elle qu'ils étaient venus ici, alors il était logique que leur étape suivante soit l'appartement de l'écrivain. Beckett laissa tout en plan et se rua vers la sortie.
Tbc