Me revoilà! J'étais en vacances.
Ne t'inquiète pas Nath, tu auras de l'action. Je sais que mes autres lecteurs étaient assez satisfait de ce côté là. j'espère que toi aussi.
RDE, bien sûr que je n'ai pas besoin de mentionner la moto pour que tu saches laquelle c'est. Je suis contente que la scène où Kate débarque t'ai plu. J'essaye de mélanger les styles sadique, bisounours, actions et j'en passe. J'espère que cela te plaira.
Je vais être plus constante dans les suites. Essayer du moins. Merci à vous deux!
Kate éteignit le moteur et mit la béquille en place. Elle attendit que Castle descende mais il n’en fit rien. Il resta collé contre elle, les mains serrées, crispées, la tenant fermement. Elle défit sa lanière et retira son casque. Elle le posa sur son rétroviseur et parla enfin pour que Castle la lâche et descende.
- On est arrivé. Vous pouvez me lâcher.
Il ouvrit doucement les yeux et s’aperçut qu’effectivement, ils étaient arrêtés et que son moteur ne grondait plus. Il lâcha son étreinte et descendit doucement de la moto. Il tenta de défaire son casque à son tour. Mais, il n’y arriva toujours pas. Beckett se rapprocha de lui après avoir retiré les clés de sa moto. Elle lui fit lever la tête et défit la lanière en une seule seconde. Ils montèrent les marches et entrèrent dans la pièce où ils retrouvaient habituellement Lanie. Kate posa son casque sur une table haute près de la porte et Castle l’imita. Lanie notait quelques choses sur un dossier devant le corps inerte de la jeune adolescente. L’écrivain en avait vu des corps. Mais, il évita de regarder celui de Jane. Lanie commença son exposé.
- Elle est morte des suites des blessures des deux balles. La première lui a été fatale. La
seconde a sans doute été tirée par mesure de sécurité. Il n’y a aucune trace de lutte. J’ai estimé la distance de tir à 5 ou 6 mètres de la victime. C’est un gros calibre, un 9mm. L’heure estimée de la mort est entre 21h et 23h hier soir. Les empreintes sur sa robe ont été transférées et tu pourras vérifier si elles sont fichées. Elle ne portait aucun bijou mais si vous regardez la trace à son doigt.
Kate se pencha sur la main alors que Castle se refusait toujours à regarder le corps.
- Elle a une trace plus claire sur le majeur.
Lanie acquiesça.
- Preuve qu’elle portait ou a porté une bague pendant assez longtemps.
Castle s’avança légèrement et regarda Beckett avant de parler depuis la première fois depuis qu’ils étaient arrivés.
- Peut-être que le tueur l’a prise.
Kate fit non de la tête.
- Il l’a peut-être prise mais ce n’est pas le mobile de ce meurtre. Franchement, deux balles pour un vol d’une bague ? Surtout que la première balle aurait suffit. C’est la fille du Maire. Que faisait-elle dans une ruelle ? A cette heure-ci ? En robe, disons-le, pas du tout adéquate à une sortie nocturne.
- Ou alors pour aller à une soirée.
Kate prit en compte les quelques arguments mis en lumières. Elle mit une mèche derrière son oreille et réfléchit. Lanie continua sans faire attention au jeu habituel des deux comparses.
- Dernière chose, je n’ai trouvé aucune trace de drogue ou d’alcool dans son système.
- Je le savais !
Castle avait dit cela en étirant un grand sourire. Mais, il se rappela que Jane était quand même morte. Kate l’ignora et posa une dernière question à Lanie.
- Autre chose ?
- Oui, j’ai trouvé une petite carte en carton. Coincée dans son dos. Aucune empreinte et juste deux lettres écrites dessus, en gras. JD. Je t’ai fait une copie pour ton tableau.
Elle lui tendit la petite carte reproduite et Kate l’observa attentivement. Castle se plaça derrière elle et l’observa également. Effectivement, hormis les deux lettres en majuscule et gras, aucune autre indication ne pouvait aider.
- Envoie-la au labo. On peut peut-être trouver l’origine du papier et de l’encre.
Lanie acquiesça à la demande de Beckett.
- On va retourner au commissariat voir ce que Ryan et Esposito auront trouvés.
Après avoir dit cela et saluer Lanie, elle sortit sans oublier son casque. Castle ne suivait pas. Il hésita mais posa tout de même une question.
- As-t-elle beaucoup souffert ?
- Non. La première balle a atteint le cœur. Elle est morte sur le coup.
- Merci.
Il attrapa son casque et sortit à son tour.
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Kate accrocha la reproduction de la carte avant d’écrire au feutre sur le tableau les autres précisions de Lanie. Castle était dans la salle de repos à préparer deux cafés. Esposito suivi de Ryan arrivèrent vers Beckett. Ils lurent les informations écrites au tableau en attendant le retour de Castle. Ce dernier ne tarda pas et posa deux tasses sur le bureau de Kate. Esposito commença à lire ce qu’il avait noté sur son calepin.
- Jane est l’élève parfaite aux yeux de ses profs. Bonnes notes, réussite scolaire à tout point de vue.
Castle lança un regard « je vous l’avez bien dit » à Beckett. Elle l’ignora et continua à écouter Esposito.
- Elle traînait avec trois filles. Sa meilleure amie, une certaine Jenny et deux autres filles dans sa classe. Elle avait un petit copain. Jack Squetter. Le cliché du lycée. Meneur de jeu de l’équipe de basket, obtenu une bourse de sport pour l’université. Ce genre de playboy. Mais, il a pu nous informer ce que Jane faisait la veille. En fait, ils étaient tous à une soirée. Le genre soirée ados avec pas mal d’alcool caché dans des bouteilles de soda. Mais, il nous a assuré que Jane ne buvait pas.
- Oui, Lanie l’a confirmé. Faites moi venir le petit copain. Je veux lui parler.
Ryan prit son téléphone et s’éloigna en passant un coup de fil pour que le fameux Josh vienne au commissariat le plus rapidement possible.
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Dans la salle d’interrogatoire, un jeune adolescent attendait assis. Il tapait des doigts sur la table en guise d’inquiétude. Beckett entra enfin. Elle s’assit doucement en face de lui, posa un dossier clos sur la table et observa l’adolescent. Il attendait en faisant bouger sa cuisse de haut en bas. Il n’était pas du tout rassuré de se retrouver là. Une par une, tout doucement, elle replia le bout de ses manches de chemises blanches jusqu’à arriver à son coude. Puis, elle parla enfin.
- Monsieur Squetter. Je suis le Lieutenant Kate Beckett. Je suis désolé pour votre perte. Mais, je vous ai fait venir ici pour avoir quelques réponses. Pouvez-vous me dire quelle relation vous entreteniez avec Jane ?
Le jeune hésita et souffla avant de répondre.
- C’était ma copine. Je l’aimais beaucoup. C’était une fille bien. Toujours là pour ses amis. Je ne comprends pas trop comment elle a pu être tuée.
Kate avait l’impression qu’elle entendait Castle à travers ces mots. Elle savait qu’il l’observait de l’autre côté du miroir. Elle continua.
- On peut dire que vous la connaissiez bien ?
- Oui. Je la connais depuis le collège. Presque 8 ans. Mais, je ne sors avec elle que depuis 6 mois. Elle devait faire un article pour le journal sur notre équipe de basket. Et lors de mon interview, j’ai aimé son petit minois. Je ne l’avais jamais vraiment remarqué. Elle est plutôt discrète.
- Vous n’avez pas à me raconter tous les détails. Contentez-vous de répondre à mes questions clairement.
- Oui, oui. Pardon.
Il se sentait mal à l’aise et était impressionné par Kate. Bien entendu, elle voulait jouer sur cette corde. Elle sortit alors la preuve que Jane avait porté une bague pendant pas mal de temps. Il montra la photographie du doigt de la victime à Jack.
- Saviez-vous quel bijou Jane portait à ce doigt ?
Il se pencha sur la table et observa la photo. Il fit non de la tête. Kate se leva brusquement de frustration. Le jeune homme sursauta.
- C’est une marque assez prononcée. Elle a été portée pendant plusieurs mois, voire année, pour laisser ce genre de marque. Et le petit copain depuis six mois ne sait pas !
Il déglutit mais répondit.
- Si si. Je sais. C’est la bague de sa grand-mère. Depuis sa mort, elle la porte tout le temps avec elle.
- Pourquoi ne pas me l’avoir dit de suite ?
Il hésita mais vit que le Lieutenant perdait sérieusement patience. Il parla rapidement.
- On l’a volé.
- Qui on ?
- Moi et la meilleure amie de Jane. Je voulais juste lui faire un beau cadeau pour nos six mois. Et, sa meilleure amie l’a prise pour que je puisse la faire nettoyer et arranger par un bijoutier.
- C’est tout ?
- Oui.
- Elle est où maintenant ?
- Chez le bijoutier.
- Très bien. Il me la faudrait. Tu donneras à mon collègue l’adresse avant de partir.
- On a fini ?
- Pas tout à fait.
Elle sortit une autre photo du dossier. La copie de la carte laissée sur le corps.
- Vous savez ce que cela veut dire ? Cette carte ? JD ?
Il regarda avec attention la carte.
- Non.
- Vous êtes sur ? Ou vous me mentez encore ?
- Je vous assure.
- Très bien. Vous pouvez y aller.
- C’est tout ? Je veux dire. Pourquoi me faire venir si c’était pour de simples questions ? M’interroger dans cette salle ?
Kate sourit. Mais, elle se reprit vite.
- Je fais ce travail depuis pas mal de temps maintenant. Je voulais des réponses rapides et honnêtes. Je connais les ados. Mais, je n’ai pas de temps à perdre. La fille du maire a été tuée et il compte sur moi pour trouver qui a fait ça et pourquoi. Voilà pourquoi j’ai fait cela. Et ca marche. La preuve. Vos mensonges n’ont pas duré longtemps. Mais, je vous conseille de rester à la disposition de mes services.
Il acquiesça rapidement et sortit de la pièce en courant presque. Kate resta assise devant la table. Elle avait le regard vide vers la photo représentant la bague manquante au doigt de Jane. Elle repensait au cadeau que voulait faire son petit copain. Elle trouva ca assez mignon. Ses pensées l’emmenèrent alors plus loin que cela. Elle observa la montre de son père à son poignet et pensa au moment où Castle l’avait retrouvée dans son appartement ravagé pour faire réparer la montre si précieuse à ses yeux. Elle fit un demi-sourire. Ce geste avait été tout aussi mignon, de manière plus adulte, en occultant le vol et le mensonge que Jack avait commis pour récupérer la bague. Elle fut interrompue par Castle qui entra dans la salle d’interrogatoire.
- Ca va, Kate ?
- Oui. Je réfléchissais.
- Vous avez été un peu dure avec lui.
- Simple stratégie. En tout cas, on peut se concentrer sur la piste du Maire. On va contrôler toutes personnes qui peuvent lui en vouloir ou l’atteindre à travers sa fille.
- On a du boulot alors.
- Oui mais pas maintenant. Il est temps de rentrer. On pourra continuer demain, à la première heure.
Il fut légèrement déçu car il se voyait déjà imaginer des complots, relire des rapports d’affaires mafieuses et tout cela aux côtés de Kate pendant toute la nuit. Il se frappa alors le front. Kate le questionna.
- Un problème ?
- Alexis. Je lui ai promis de rentrer assez tôt.
- Foncez, Castle. A demain.
- A demain.
Il sortit de la pièce à contre cœur. Il détestait le moment où il devait la quitter. Ne pas la voir pendant douze heures semblait interminable pour lui. Et ces heures allaient être longues vu qu’il devait être gentil et s’intéresser au nouveau copain de sa fille. Il se voyait déjà au bagne, poussé également par les railleries de sa mère. Il souffla en prenant sa veste sur le dossier de sa chaise. Mais, il eut une idée qui le fit sourire. Il devait lui demander. Il se retourna et revint sur ses pas rapidement. En réentrant dans la salle d’interrogatoire, il se cogna violemment à Kate. Dans la précipitation, ils n’avaient pas regardé devant eux et s’étaient littéralement rentré dedans. Castle recula sous le choc alors que l’un des pieds de Kate avait cogné l’angle de l’embrasure de la porte. Elle fut projetée légèrement en avant et se rattrapa sur Castle. Par reflexe, il la prit aux hanches pour amortir sa chute. L’un contre l’autre, elle releva les yeux sur les siens. Ils restèrent quelques secondes comme cela. Il aurait aimé qu’elle reste contre lui plus longtemps mais elle se recula en s’excusant. Elle baissa le regard et Castle savait qu’elle était gênée. Comme à son habitude, il détendit l’atmosphère.
- Je sais que vous rêvez de me tomber dans les bras. Mais, pas ici, Kate. J’ai une certaine pudeur.
Elle sourit en pensant au mot pudeur associé à Castle. C’était bien un homme qui n’avait pas peur de s’exposer. Alors, elle changea de sujet.
- Vous avez oublié quelque chose ?
- En fait, je voudrais vous demander quelque chose.
- Je vous écoute.
Elle croisa les bras en fronçant un sourcil de curiosité à ce qu’il avait à dire.
- Vous êtes prise ce soir ?
- A vrai dire. Oui. J’ai un rendez-vous.
Le visage de Castle se renferma légèrement. Son imagination prenait encore le dessus. Cela lui servait beaucoup lorsqu’il écrivait mais dans ce genre de situation, il aurait préféré que pour une fois, elle la laisse tranquille. Il posa tout de même deux questions.
- Roger, votre kiné ? Une séance ?
Elle sourit discrètement. Il avait même retenu le prénom qu’elle avait mentionné une seule fois.
- Non. J’ai rendez-vous avec ma baignoire et un bon livre.
- Ah ! Le rituel d’une longue journée bien remplie.
- Mais pourquoi ?
Il hésita mais ne pouvait plus reculer. Il se lança.
- Alexis a un nouveau copain. Elle veut que je le rencontre. J’ai promis de rentrer assez tôt pour préparer un dîner et passer cette soirée avec eux. Je vais faire des burritos à la Richard.
- Serait-ce une invitation ?
- Je vous en supplie. J’ai besoin de voir un visage familier. Un autre que celui de ma fille m’implorant pour que je sois le père parfait devant son copain. Ou pire, celui de ma mère critiquant chacun de mes faits et gestes. Et, on ne sait pas ce qu’est un bon burritos si on n’a jamais goûté à ceux à la Richard.
- Très bien. Je viendrai. Si vous arrêtez de parler de vous à la troisième personne. C’est flippant.
- Merci.
Il avait dit cela en fermant les yeux de soulagement.
- Génial. Rendez-vous au loft, disons, dans une heure ?
- J’y serai.
Il lui sourit. Un sourire si sincère que Kate fut obligée de lui rendre.
- Je file alors.
Il se retourna et s’éloigna vers l’ascenseur. Elle se mordit la lèvre inférieure en le regardant s’éloigner. Elle avait beau être flic, une question typiquement féminine trottait dans sa tête. Quelle tenue allait-elle porter ce soir ? Castle entra dans l’ascenseur et lorsque les portes se refermèrent, il serra le poing et plia le bras en signe de victoire. Il avait gagné quelques heures de plus en compagnie de Kate.
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